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conference ghomaida

La bande dessinée pour enfants

Un vecteur d’éveil à la lecture

« La BD pour enfants » était le thème d’une conférence organisée le 3 octobre 2025 dans le cadre du Festival International de la Bande Dessinée d'Alger (FIBDA), qui se tient jusqu’au 5 octobre à l’esplanade Riadh El Feth. Les créatrices du magazine Ghomaïda ont présenté leur projet visant à éveiller la lecture chez les jeunes grâce à la bande dessinée, aux jeux et à des histoires adaptées à leur âge et à leur quotidien.

« L’idée est de créer une nouvelle génération de lecteurs qui aime lire grâce à la bande dessinée », a déclaré Hanane Benmediouni, intervenante lors de la rencontre. Elle a précisé que le magazine a déjà imprimé 6 000 exemplaires et que le 16ᵉ numéro sortira à l’occasion du Salon international du livre d’Alger (SILA) en novembre.

Benmediouni a affirmé que « jusqu’à présent, nous n’avons rencontré aucune difficulté majeure, et nous avons vendu plus de 100 000 exemplaires ». Elle a ajouté que le magazine ne paraît actuellement que trois à quatre fois par an, en fonction du budget et des moyens de l’équipe. Pour elle, la bande dessinée est « le moyen le plus facile pour apprendre à un enfant, car il peut comprendre l’histoire rien qu’en regardant l’image. Cela l’intéresse et facilite son apprentissage, même pour des matières scolaires ».

Elle a également souligné les défis de la création, en expliquant que « beaucoup pensent qu’écrire pour les enfants est simple, alors que c’est très complexe. Il faut écrire une histoire intéressante, qui parle de manière douce mais profonde, et qui transmet un message sans le dire directement. C’est le concept de Ghomaïda, et ce n’est pas évident à réaliser ».

Benmediouni a néanmoins évoqué l’importance de respecter « notre patrimoine algérien, nos traditions et notre religion » afin que l’enfant puisse « s’identifier aux personnages et au magazine ». Elle a parlé du succès du personnage de Marwa, très apprécié par les jeunes lecteurs, et a affirmé : « Cela nous a poussés à créer un album entier autour du quotidien de Marwa, et nous prévoyons d’autres albums pour faire découvrir de nouveaux personnages ».

De son côté, Nadjet Belabes a expliqué que le nom Ghomaïda reflète « une démarche participative qui rassemble tous les enfants ». Elle a ajouté : « Nous avons créé notre propre réseau de distribution et nous faisons tout avec nos moyens pour garantir la qualité du magazine, de l’impression à la diffusion. La qualité coûte cher, mais c’est essentiel pour notre projet ».

Belabes a également déclaré que « nous organisons des ateliers pédagogiques tout au long de l’année pour promouvoir la lecture et le magazine auprès des enfants. Même ceux qui ne sont pas attirés par la lecture finissent par s’intéresser à l’histoire ou aux activités, et cela stimule leur curiosité et leur goût pour le savoir ».